mercredi 29 avril 2015

L'essence et la sentence

Au moment où Arlette Ricci, l’héritière de la marque éponyme, est condamnée à trois ans de prison dont un ferme pour fraude fiscale, on peut voir dans les rues de Paris (et sans doute ailleurs en France) la publicité du nouveau parfum de la marque : l’Extase. Ce rapprochement fortuit entre le plaisir des sens et le déplaisir de la sentence nous offre une collision d’images intéressante. Le fait que Mme Ricci ne soit pas en odeur de sainteté à Bercy ne devrait pas handicaper l’éventuel succès de cette nouvelle essence, d’autant plus que le visuel exprime une idée forte, évocatrice, une rareté dans les annonces de parfum, qui ont pour la plupart autant de relief que du verre poli.

L'Extase, de Nina Ricci.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire